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jeudi, mars 15, 2018
Test de la Suunto Ambit3 Vertical : une Ambit3 Trail
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Au CES de janvier 2015, alors que tout le monde attendait l’annonce de la sortie d’une future Ambit4, Suunto a annoncé l’Ambit3 Vertical, une montre GPS encore plus spécialisée montagne que les autres Ambit3. Mais cette annonce a créé un peu de confusion sur ce qu’est vraiment cette Ambit3 Vertical : où se situe-t-elle face à l’Ambit3 Peak et la Traverse ? Et surtout, qu’est-ce qu’elle apporte de nouveau par rapport à la très complète et appréciée Ambit3 Peak ?
Je vais essayer de vous clarifier les idées et répondre à ces questions au travers de ce test. Car l’Ambit3 Vertical intègre plusieurs modifications qui ne sont pas négligeables : design différent, alertes par vibrations, compatibilité GLONASS et nouvelles fonctionnalités inédites sur le dénivelé.
Ce test a été rendu possible grâce à vos j’aime et vos partages qui ont fait connaître le blog.
L’Ambit3 Vertical est certes une montre GPS haut de gamme, mais par ses caractéristiques et son prix elle se situe en fait entre l’Ambit3 Peak et l’Ambit3 Sport. Pas au-dessus de l’Ambit3 Peak. Elle a des points forts (design, nouvelles fonctionnalités spécifiques pour le dénivelé, alertes par vibrations) mais aussi des faiblesses (autonomie réduite par rapport à l’Ambit3 Peak).
Cela dit, les nouveautés sont quand même une évolution significative (voire très attendue en ce qui concerne les vibrations). Probablement autant que l’évolution de l’Ambit2 à l’Ambit3. Mais ce n’est pas une Ambit4. D’ailleurs, il n’y aura peut-être jamais d’Ambit4.
Attention à ne pas mélanger le « HR » de Suunto avec le « HR » de Garmin. Chez ce dernier, ces 2 lettres désignent des montres avec capteur cardio optique intégré. Du côté de Suunto, pour l’Ambit3 Vertical HR par exemple, cela veut simplement dire qu’elle est accompagnée d’une ceinture cardio. Pas HR = montre seule ; HR = montre + ceinture.
u niveau du design, l’Ambit3 Vertical poursuit l’évolution du design des montres Suunto dans la continuité de la Traverse. Comme la Traverse, la bosse qui accueillait l’antenne GPS à la base du bracelet de l’Ambit3 a disparue. A la place, l’antenne est intégrée dans la lunette en acier. Outre l’aspect esthétique, cette évolution devrait améliorer le confort sur les petits poignets. Le boitier est plus fin et plus léger (car en plastique, à l’instar de l’Ambit3 Run), ce qui lui fait gagner un peu de poids (74g pour l’Ambit3 Vertical, 80g pour la Traverse et 89g pour l’Ambit3 Peak). Mais l’Ambit3 Vertical reste un tout petit peu plus lourde que la Garmin Fenix 3 (70g) alors que les dimensions sont quasiment identiques.
La taille de l’écran est également presque la même (29mm de diamètre pour l’Ambit3 Vertical contre 30 pour la Fenix 3) mais ce qui frappe quand on les compare, c’est que Suunto a repris l’écran de la série des Ambit3, auquel on peut reprocher sa résolution (128×128 contre 218×218, c’est-à-dire 33% moins bien) et son affichage en noir et blanc. Du coup, c’est sûr, l’Ambit3 Vertical n’est pas l’Ambi4 attendue pour rivaliser avec la Fenix 3. Mais l’écran, dont le contraste peut être réglé, reste parfaitement visible en toutes circonstances.
Malheureusement, l’Ambit3 Vertical reprend l’autonomie et l’Ambit3 Sport et pas de la Peak avec la possibilité de choisir parmi 3 modes de précision GPS. En mode 1 seconde (le plus précis), l’autonomie est de 10h. En dégradant la précision, elle passe à 15h en mode 5s et jusqu’à 100h en mode 60 secondes. On n’a donc plus les 20h (extensible à 200) d’autonomie de l’Ambit3 Peak.
Comme la Traverse, elle est compatible GLONASS (depuis la mise à jour de mars) en plus du traditionnel GPS. Elle conserve un altimètre barométrique pour mesurer l’altitude précisément, mais perd la possibilité d’utiliser le baromètre en tant que tel pour obtenir les données de pression, l’évolution de la météo et pour l’alerte orage. C’est quand même dommage pour une montre GPS dont les fonctionnalités la destinent à une utilisation en montagne. Du coup, on voit bien que l’idée de Suunto, c’est de conserver l’Ambit3 Peak pour la montagne et de placer l’Ambit3 Vertical sur le créneau du trail. Au niveau du fix GPS, elle fait parfois mieux et parfois moins bien que les autres montres GPS. Elle chope les satellites parfois en moins de 3 secondes à 100km de chez moi, alors qu’il lui faut une trentaine de secondes devant chez moi.
Elle reste au top niveau étanchéité : 100m. Et le chargeur reste le même. C’est suffisamment rare pour être mentionné. Il y a 4 couleurs de bracelet en silicone souple et confortable, des classiques noir ou blanc aux flashy bleu ou jaune.
Les fonctionnalités pour la navigation sont complètes. Il faut tracer l’itinéraire sur Movescount (2 jeux de cartes sur Mapbox ou Google Maps) puis le télécharger sur la montre. La capacité de mémoire permet de stocker 50 itinéraires, pour un total de 10 000 points, 100 waypoints et 250 points d’intérêt. Ensuite, à l’écran, on peut voir l’itinéraire complet, et 2 vues aux zooms différents.
Il existe 2 aides à la récupération : le temps de récupération et le statut de récupération. Le premier est une estimation du temps qu’il faudra à votre organisme pour récupérer après une séance de sport. Ce temps est calculé en fonction du temps et de l’intensité de l’effort, mais ce n’est pas une donnée absolue, puisque ça ne prend pas en compte d’autres données comme l’activité physique quotidienne ou le temps de sommeil. Le statut de récupération est une mesure du niveau de récupération physique. Pour que ça marche, il faut d’abord faire 3 tests espacés de 12h en guise de calibration.
Au-delà de l’écran principal (celui qui donne l’heure), on peut faire défiler (ou masquer) les écrans suivant :
Elle accepte 10 modes sportifs différents, dont 2 peuvent être multisports. Ensuite, pour chaque mode, on peut configurer jusqu’à 8 écrans de données. La configuration de l’écran reste le même que sur les autres Ambit3. L’écran peut être divisé en 1, 2 ou 3 champs, avec le champ du bas qui peut lui-même afficher plusieurs données.
Une fois que l’enregistrement d’une activité est lancé, on se rend mieux compte des nouveautés sur le dénivelé. Et ça va plus loin qu’un simple écran affichant l’altitude, le dénivelé + et le dénivelé -. Avec le trail, Suunto vise un public qui a besoin d’infos sur le dénivelé. Pour cela, ils ont fait le choix d’utiliser un altimètre barométrique pour suivre en FusedAlti (mélange des données d’altitude GPS et baro) toutes les montées et toutes les descentes que vous pouvez faire (ça parait normal). Mais du coup, le baromètre n’est pas disponible pour donner des informations sur la météo, car il est utilisé en permanence pour mesurer l’altitude. Il faut bien le comprendre.
Vous connaissez les fonctionnalités de navigation qui permettent de suivre un itinéraire sur une carte ? Hé bien avec l’Ambit3 Vertical, c’est un peu la même chose mais dans la 3e dimension. Pour chaque activité avec un suivi d’itinéraire, l’Ambit3 Vertical affiche un écran qui donne en temps réel un profil de l’itinéraire qui permet de visualiser le profil d’altitude de votre itinéraire. Une ligne verticale indique le point où vous vous trouvez (à gauche, le profil parcouru ; à droite ce qu’il reste à faire). En plus du graphique du profil d’altitude, le champ du haut donne le cumul du dénivelé parcouru, le champ du bas le cumul du dénivelé qui reste à parcourir. Le seul problème, c’est que contrairement à la navigation en 2D, il n’y a pas de posibilité de zoomer.
Il faut pour cela avoir tracé un itinéraire sur Movescount et il sera possible de suivre l’itinéraire en 2D (navigation) ou sur la 3e dimensin (profil d’altitude). Attention toutefois, il faut obligatoirement avoir créé l’itinéraire sur une carte Mapbox et pas Google Maps. Sinon, vous n’aurez pas les données d’altitude.
Il y a quand même une limite à l’outil. Car la précision de ce profil de dénivelé dépend de l’exactitude des données d’altitude de Mapbox. C’est difficile à vérifier et je n’ai pas trouvé de données sur le sujet. Mais en gros, il reste possible d’avoir une différence entre le profil extrait de la carte Mapbox et le profil réel sur le terrain
Le fait de sortir de l’itinéraire est bien géré. Si vous quittez l’itinéraire, la ligne du haut va continuer de compter le dénivelé que vous cumulez, le graphique ne changera pas et la ligne du bas vous indiquera que vous être hors itinéraire.
Pour finir, le nouveau software permet de régler le calcul de la distance en mesurant la distance 3D. Même si elle parait intéressante pour le trail, mathématiquement, l’influence du dénivelé sur la distance parcourue est minime. Si on prend l’exemple d’un parcours de 10km avec 1000m de dénivelé, la distance 2d sera de 10km (évidemment), tandis que la distance 3d sera de… 10,050km. C’est-à-dire une différence de 50m. Wahoo ! Donc pour moi, cette fonctionnalité est inutile. J’ai quand même fait un test (vous pensez bien), en faisant exactement le même circuit avec les 2 réglages. Hé bien bizarrement, le circuit en distance 3d, qui aurait dû être légèrement plus long qu’en distance 2d, a été mesuré comme légèrement plus court. A n’y rien comprendre, si ce n’est que ce n’est pas la peine de se tracasser avec ce réglage. Restez en distance 2d.
Ce que beaucoup de gens regrettent, c’est que les fonctionnalités de dénivelé auraient pu être ajoutées par une simple mise à jour logicielle sur l’Ambit3 Peak. Mais Suunto a préféré sortir une nouvelle montre GPS. Pour la course à pied, elle mesure tout ce qu’on peut attendre d’une montre GPS de haut de gamme : En plus de tout ça, il est possible d’afficher un graphique de l’altitude. Certaines données plus avancées peuvent venir des applications Suunto (longueur de foulée, partenaire virtuel, estimation du temps de course).
L’allure (et la vitesse) fonctionnent en FusedSpeed, c’est-à-dire que la donnée affichée à l’écran est une combinaison des données GPS et de l’accéléromètre interne. Ca permet d’avoir une allure plus fiable et même en absence de signal GPS (comme dans un tunnel).
En plu du traditionnel footpod, elle est compatible avec le capteur de puissance Stryd. Les données de puissance sont ensuite visibles dans Movescount (même si leur intérêt peut être discuté).
Par rapport à ses grandes sœurs, l’Ambit3 Vertical est la seule qui intègre les alertes par vibration. C’est une évolution appréciable lors des entrainements. Et du coup, c’est un paramètre à prendre en compte dans la comparaison Ambit3 Peak / Vertical.
u niveau de la précision GPS, elle se place plutôt bien. La grande inquiétude des propriétaires d’Ambit3, c’est l’éventuel diminution de précision GPS du fait de l’intégration de l’antenne dans la lunette. De ce que j’ai pu en observer, en terrain ouvert (du plat, en sous-bois), la distance mesurée est généralement identique à ce que mesure une Ambit3 Peak. En montagne sous la forêt, la Vertical fait beaucoup mieux que la Traverse. Je ne sais pas ce qui explique cette différence, puisque ces 2 montres ont très probablement la même puce et la même antenne GPS. En forêt, on peut voir que la trace est égalemet meilleure que celle de la Fenix 3 HR.
Précision GPS Ambit3 Vertical Fenix 3 HRLe fait d’activer le GLONASS donne des distances environ 1% inférieures, donc j’aurais tendance à conseiller de conserver le réglage GPS seul, sauf si vous évoluez dans un environnement qui induit des décrochages du signal GPS (en trail ou en natation par exemple).Ambit3 Vertical précision GPS GLONASSVous avez la possibilité de tracer un itinéraire sur Movescount et le télécharger ensuite sur la montre. La navigation se fait ensuite très bien, même s’il n’y a à l’écran que votre itinéraire et pas de fond de carte. Il est possible de choisir entre 2 zooms, ce qui permet d’avoir une vue générale de l’ensemble de l’itinéraire et une vue zoomée pour être plus précis sur les choix de direction. D’ailleurs, la montre gère également un zoom automatique qui bascule l’affichage en zoom à l’approche d’un virage. Si jamais vous quittez l’itinéraire par erreur sans vous en rendre compte, elle va vibrer et émettre un son pour vous avertir. Une autre alerte (avec un son différent) confirmera que vous êtes bien revenu sur l’itinéraire. Grosso modo, il faut entre 10 et 20m avant que l’alerte ne se déclenche. J’ai noté une bizarrerie : lorsqu’on veut faire le chemin retour jusqu’au point de départ (Trackback), elle demande dans quel sens on veut faire l’itinéraire… Et sur ce retour, on n’a pas le profil de dénivelé, juste du plat.
Attention, le mode navigation active automatiquement la meilleure précision GPS. Donc si vous cherchez à augmenter l’autonomie de votre montre pour une course d’ultra, vous devrez vous en passer.
Pendant une séance, l’indicateur de performance vous indique comment vous performez. Si vous êtes au-dessus de la ligne, vous êtes bien, en dessous, vous pourriez mieux faire. En fonction de votre entrainement et de l’intensité, vous pouvez voir si vous faiblissez.
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